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[i57a] DF LA VILLE DE PARIS.
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qu'elle durera, qui ne sera, Dieu aydanl, par long temps'".n
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"Par commandement de Messieurs de la Ville,
« Heverard'2'.*
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Signé ;
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1572.
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DXXXV1II [CCXXV]. — [Le Prévot des Marchands et l'Éciievin de Cressé
SE RENDENT AUPRES DU Roi.] 5 janvier 1672. (A, fol. 287 r°. --' 1°'1 207 v"-)
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• Du sabmedy, cinquiesme jour de Janvier mil v° soixante douze.
Ce jour d'huy est venu au Bureau de la Ville de Paris 111e. ... f3' de Longuejoue <4>, advocat en la court de Parlement et substitud de Messieurs les
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gens du Roy en ladicte Court, lequel a remonstré que, sachans lesd, sieurs que Monsieur le Prevost des Marchans et le Procureur du Roy et de lad. Ville estoient sur leur parlement pour aller en court vers le Roy'5), pour les affaires d'icelle Ville, et desirons
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(1) Cette lettre de Charles IX fut aussi adressée au Parlement qui la fit transcrire sur ses Registres, à la date du 29 décembre, avec deux autres reçues en mème temps, l'une de Catherine de Médicis et l'autre du duc d'Anjou. Celles-ci durent aussi parvenir à la Ville de Paris, car elles portaient toutes les trois pour suscription : A Messieurs de la court de Parlement de Paris, Prevoslz dudicl Paris et des Marchans et Eschevins dicelle Ville. L'omission, sans doule involontaire du Greffier de la Ville, serait facilement réparable, grâce au texte du registre du Parlement (XlA i634, fol. 131-132); mais les lettres de la Reine Mère et du Duc ne contenant rien déplus qne celle du Roi, il ne nous a pas paru nécessaire de les reproduire ici.
Une autre lettre de Charles IX, datée du même jour et enregistrée au Parlement, accréditait M. de Lansac, conseiller au Conseil privé, auprès de la Cour. Ce personnage se présenta à la chambre du Conseil, à la séance du 29 décembre, et déclara que le Roi c luy «avoyt commandé venir trouver le duc de Montmorency, pair et mareschal de France, Gouverneur ot Lieutenant general pour le Roy à "Paris et Ille de France, affin de lever tant de gens qu'il verroyt estre à propos, tantdes ordonnances, gentilzhommes que autres, pour "réprimer les séditions qui se commançoienl en ceste Ville. Mais y estant arrivé, a trouvé de sa part tout sy bien appaisé et pacidié que, «Dieu mercy, il ne sc remuoyt personne. Rcstoyt à faire justice des prisonniers accusez desdictes émotions, et remonstre!' aux prédicateurs «de ceste Ville de ne prescher choses esmoiivans le peuple à sédition, ou chose qui tourne au mespris du Ruy. Et à l'instant a esté enjoinct «à ung huissier faire venir, lundy matin, en icelle Court m* René Benoyct (alias Benoist), docteur en theologie, pour l'oyrsur ung petit «livre ou advertissement qu'il a faict imprimer pour le faict de la Croix de Gastines». (X1* 1634 , fol. 132 r° et v°.) Le livre fut interdit ct l'imprimeur arrêté prisonnier. (Journal de Jean de la Fosse, p. 134.)
(î' La relation rédigée par Bonaventure Heverard, commis au Greffe de la Ville, sc termine ici. On peul y ajouter que les mesures de précaution et de surveillance prises les jours précédents par le Prévôt des Marchands et les Échevins furent en vigueur jusqu'à la fin du mois. Nous avons vu déjà, dans une note précédente(p. 409), 1ue les arquebuses à croc mises en batterie pour la défense du Petit Châtelet cl de l'Hôtel dc Ville y restèrent jusqu'au 29 décembre. Le maréchal de Montmorency s'était enfin décidé à venir à Paris. Sa présence est constatée au Parlement, le 31 décembre : «Ce jour le duc de Montmorency, etc, assisté du sr de Lansac, a pressente à la Court lettres du Roy sur le faict des troubles ou émotions populaires, à cause de la Croix Gastine, et encores que, graces à «Dieu, tout soyt fort appaisé, si est-ce que le Roy entend qne les prisonniers appelans ceans et ceulx de Chastellet pour re faict soient «jugez diligemment et exemple en soyt faicte. Lesd, lettres missives sont au Greffe criminel..- (Archives nat., X1* i634, fol. 134 v°.)
La relation de B. Heverard fut copiée à quatre exemplaires, dont il reste au moins deux (Begistres A et B). Il fut pendant tout ce mois de décembre tellement occupé «à faire et escripre grand nombre de mandemens, ordonnances, commissions, lettres missives au "Boy, à la Boyne sa mère, Monseigneur d'Anjou ct autres princes el seigneurs, et autres expeditions pour lo faict de la translation de ala Croix et Pyramide de la rue Sainct Denis», qu'il lui fallut augmenter son personnel et prendre des clercs supplémentaires. Ce travail extraordinaire lui fut compté à part et payé 5o livres tournois. L'ordonnance de payement, adressée à François de Vigny, porte la dale du i3 août 1572; la quittance inscrite au dos est du G juin 157/1 seulement. (Archives nat., H 20652.)
-3' Le prénom est en blanc dans les deux Registres.
(i> Philibert de Longuejoue, seigneur de Montigny-sur-Oise, fils de Christophe, seigneur du Breuil-en-Brie, grand référendaire en la Chancellerie de France, et de Marie Lo Masuyer; mort Ie i4 aoûti587. (Le P. Anselme, Hist, généal, t. VI, p. 468.)
'-' Pendant que le Prévôt des Marchands se rendait à la cour, la députation envoyée, le 7 ou le 8 décembre précédent, par l'Université et le Chapitre (ci-dessus, p. 4oo, note 2), en revenait après avoir attendu longtemps que le Roi lui donnât audience. Bien qu'elle eût échoué dans sa mission, elle n'était pas trop mécontente de Charles IX, si l'on en croit le curé de Saint-Barthélemy, si bien placé pour nous renseigner exactement, les députés étant ses amis. Les paroles qu'il met dans la bouche du Roi répondant à ceux-ci sont impor-
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3.").
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